Trois motets, op. 12 de Chausson

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Trois motets (homonymie).

Trois motets
op. 12
Image illustrative de l’article Trois motets, op. 12 de Chausson
Ave Maria (op. 12 no 1), page de titre du manuscrit autographe.

Genre motet
Nb. de mouvements 3 pièces
Musique Ernest Chausson
Langue originale latin
Effectif voix et instrument(s)
Dates de composition 1885-1886
Partition autographe BnF
modifier Consultez la documentation du modèle

Les Trois motets, opus 12, sont une œuvre de musique religieuse d'Ernest Chausson composée en 1885 et 1886.

Présentation

Les Trois motets, op. 12, sont composés en 1885 et 1886 et consistent en trois motets d'inspiration mariale[1],[2] :

  1. Ave Maria, pour soprano enfant, chœur à quatre voix mixtes, piano (ou harpe), orgue, violon et violoncelle, daté Paris, [3] ;
  2. Tota pulchra es, pour chant (soprano), piano (ou orgue ou harmonium) et chœur mixte optionnel (seulement pour l'Amen final[4]), daté Paris, [3],[1] ;
  3. Ave Maris Stella, pour contralto et baryton avec accompagnement d'harmonium, daté Bellevue, [3],[1].

Aucun des trois motets n'est publié du vivant du compositeur, mais le Tota pulchra es est édité chez Rouart-Lerolle en 1922 et l'Ave Maria en 1926, par la Librairie de l'Art Catholique, vraisemblablement sous l'impulsion de la veuve de Chausson, Jeanne Escudier-Chausson. L'Ave Maris Stella est resté inédit jusqu'en 2021, mais trois manuscrits autographes de la partition sont conservés à la Bibliothèque nationale de France (Ms 8834-4, Ms 20222 et Ms 8725)[3].

Pour le musicologue Jean Gallois, l'ensemble constitue un « triptyque de fort belle — et fort bonne — venue[5] ».

Analyse

Ave Maris Stella (op. 12 no 3), page de titre du manuscrit autographe.

Ave Maria

L'œuvre, dédiée à Léon Husson[6], est en mi majeur, basée sur un intervalle de quarte[7].

Jean Gallois relève que son thème, « d'une pureté mariale, passe de l'instrument à tuyaux à la partie de soprano, avant d'être repris brièvement par le chœur dans un bel effet de crescendo : facture sans détours, parfaitement adaptée à une congrégation peu expérimentée[7] ».

Tota pulchra es Maria

Pour Adélaïde de Place, ce motet est une « page suave et d'une grande simplicité[1] ». Pour Jean Gallois, c'est « peut-être même [...] la plus belle page religieuse de Chausson[7] ».

Dans une tempo noté « assez lent », la voix de soliste, « qui évolue dans un ambitus réduit ne dépassant pas l'octave, est soutenue par l'accompagnement réservé de l'orgue, plus contrapuntique cependant au centre de l'œuvre[1] ».

La partition existe en trois versions, en la majeur (version éditée), en sol majeur et en la bémol majeur[1],[8],[6]. Dans toutes, « se développe une même foi apaisante et lumineuse, que souligne la première phrase avec son balancement de quintes, son ambitus restreint, ses douces modulations (sur « O Maria », « Tu honor », par exemple), ses marches chromatiques. Si l'écriture de l'orgue demeure assez sage, avec, le plus souvent, des accords de quatre notes partagés entre les deux mains, les longues tenues restant basées sur les accords fondamentaux, la force émotive qui en émane n'en est pas moins prégnante[9] ».

Ave Maris Stella

La partition est en majeur[10].

Pour Jean Gallois, l'œuvre « rayonne par son dépouillement volontaire, sa quiète simplicité[11] ».

Discographie

  • Ernest Chausson: Organ and Choral Works, Stanisław Maryjewski (orgue), solistes et chœur académique de l'université de Lublin, Elżbieta Krzemińska (dir.), Acte Préalable AP0556, 2023, premier enregistrement mondial[12].

Références

  1. a b c d e et f de Place 1993, p. 184.
  2. Thiéblot 2021, p. 50-51.
  3. a b c et d Bretaudeau 2021, p. i.
  4. Bretaudeau 2021, p. 41.
  5. Gallois 1994, p. 207.
  6. a et b Gallois 1994, p. 551.
  7. a b et c Gallois 1994, p. 208.
  8. Bretaudeau 2021, p. 61.
  9. Gallois 1994, p. 208-209.
  10. Bretaudeau 2021, p. 62.
  11. Gallois 1994, p. 209.
  12. Gérard Belvire, « Carnet critique », Classica, no 261,‎ , p. 82

Bibliographie

Partitions

  • Ernest Chausson (édition critique Isabelle Bretaudeau), Les Dix Motets : opus 6, 12 et 16, Lyon, Symétrie, (ISBN 978-2-36485-124-5, présentation en ligne).

Ouvrages

  • Jean Gallois, Ernest Chausson, Paris, Fayard, , 605 p. (ISBN 978-2-213-03199-6).
  • Adélaïde de Place, « Ernest Chausson », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique sacrée et chorale profane : De 1750 à nos jours, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1176 p. (ISBN 2-213-02254-2), p. 183-185.
  • Gilles Thiéblot, Ernest Chausson, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 86), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-102-3).

Liens externes

  • Ressources relatives à la musiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • International Music Score Library Project
    • MusicBrainz (œuvres)
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • BnF (données)
v · m
Œuvres d'Ernest Chausson
Opéra
Ernest Chausson
Musique symphonique
Musique de scène
Musique concertante
  • Poème pour violon et orchestre, op. 25
Musique religieuse
Œuvres pour piano
Musique de chambre
Duos
Trios
  • Trio pour piano, violon et violoncelle, op. 3
Quatuors
Sextuors
Mélodies
Chant et piano
  • La Caravane, op. 14
  • Chansons de Shakespeare, op. 28
  • Chansons de Miarka, op. 17
  • Chant nuptial, op. 15
  • Deux mélodies, op. 36
  • Quatre mélodies, op. 8
  • Quatre mélodies, op. 13
  • Deux poèmes de Verlaine, op. 34
  • Sept mélodies, op. 2
  • Serres chaudes, op. 24
  • Trois duos, op. 11
  • Trois Lieder, op. 27
Chant et ensemble instrumental
Chant et orchestre
Œuvres dédiées
Voir aussi : Liste des œuvres d'Ernest Chausson et la catégorie Œuvre d'Ernest Chausson
  • icône décorative Portail de la musique classique