Timothée (Athènes)

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Sauf précision contraire, les dates de cet article sont sous-entendues « avant l'ère commune » (AEC), c'est-à-dire « avant Jésus-Christ ».

Timothée
Fonction
Stratège athénien
Biographie
Naissance
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Anaphlystos (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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ChalcisVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Enfant
Conon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Conflit
Guerre de CorintheVoir et modifier les données sur Wikidata

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Timothée est un stratège et homme politique athénien du IVe siècle av. J.-C.

Famille

Il est le fils de Conon, stratège qui fut à l'origine de la restauration de la marine et des Longs Murs athéniens, disciple d'Isocrate.

Il est le père de:

  • Conon, né vers -385/80, décédé après -326, triérarque (en /-356,-334,-326), et syntriérarque (en -338,-336,-334,-326);
  • une fille qui épouse en -362, Menestheus II, général athénien. Il est l'arrière grand-père de Pericles, bouleute en -303[1].

Biographie

Timothée suit les enseignements d'Isocrate dans son école de rhétorique. En 394, il est aux côtés de son père à la bataille de Cnide. À la mort de son père en 389, il hérite de 17 talents, ce qui fait de lui un homme riche.

Timothée est élu à la stratégie pour la première fois en 378-377. Il remporte une victoire navale sur Sparte à Alyzeia, ville d’Acarnanie, en 375, pour laquelle il doit investir la somme considérable de 13 talents. Il est alors l'homme le plus populaire d'Athènes et reçoit une statue sur l'Agora. En 373, il est attaqué par Iphicrate et Callistratos, pour avoir échoué à libérer Corcyre, alliée des Athéniens. Il est destitué et accusé de haute trahison, puis acquitté, mais Timothée préfère quitter Athènes pour aller chez le Grand Roi. Il rétablit alors sa fortune en combattant en Égypte au service du roi.

Il revient à Athènes vers 367/366, mais il perd sa popularité qu'il ne retrouvera qu'avec la victoire sur Samos en 366. Il est alors envoyé au nord de la mer Égée où il remporte des victoires à Sestos puis à Potidée et enfin à Pydna. À son retour, il donne sa fille en mariage à Ménesthéos, le fils de son rival politique Iphicrate. Malgré les renforts amenés par Timothée, les Athéniens subissent une défaite décisive au large d'Embata, dans la baie d'Érythrées en 356. Militairement responsable de cet échec pour son imprudence, Timothée se voit condamner par Charès à une lourde amende de 100 talents qu'il ne peut pas payer. Il part en exil à Chalcis d'Eubée, où il meurt.

Postérité

Cicéron loue sa science, son génie et son excellence dans l'art militaire[2].

Extrait rapporté

Vers la fin de son Discours sur la Chersonèse[3], Démosthène rapporte quelques-unes des phrases qu'avait prononcées Timothée d'Athènes[4] : « Voyons, les Thébains sont dans l'île, et vous délibérez sur la conduite que vous devez tenir! n'allez-vous pas, Athéniens, couvrir la mer de vos navires? N'allez-vous vous lever, courir au Pirée et tirer vos vaisseaux à la mer? »

Notes et références

  1. « Les prétentions généalogiques à Athènes. »
  2. Cicéron, Traité des devoirs, Livre II (XXXII, 118)
  3. Issu des Philippiques, la Chersonèse de Thrace est la Péninsule de Gallipoli
  4. 73-75

Bibliographie

  • Pierre Chambry (dir.) (trad. Pierre Chambry), Xénophon. Œuvres complètes : Les Helléniques. L'Apologie de Socrate. Les Mémorables, t. III, Garnier-Flammarion, (1re éd. 1967) Document utilisé pour la rédaction de l’article (Livre V)
  • Cicéron (trad. du latin par Henri Joly), Traité des Devoirs, Mille et Une Nuits, , 226 p. (ISBN 978-2-75550-590-0) Document utilisé pour la rédaction de l’article
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