Obélisque de Marie-Antoinette
Quatre bornes indicatrices
Type | |
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Fondation | |
Architecte | Pierre Rousseau |
Matériau | pierre |
Restauration | et |
Hauteur | 21 m |
Patrimonialité | Inscrit MH () |
Remplace | Croix Saint-Jacques |
Adresse | carrefour de l'Obélisque (d) Fontainebleau, Seine-et-Marne France |
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Coordonnées | 48° 23′ 49″ N, 2° 41′ 32″ E |
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L'obélisque de Marie-Antoinette, parfois désigné pyramide de Fontainebleau ou simplement la Pyramide, est un obélisque situé à Fontainebleau, en France. Érigé en au centre de la place de l'Obélisque, il fait partie avec son terre-plein du domaine national du château de Fontainebleau. C'est une réduction de l'obélisque sur la place Saint-Pierre au Vatican[1]. Les quatre bornes routières, disposées à ses côtés et qui ont été plusieurs fois déplacées, sont inscrites aux monuments historiques depuis .
Situation et accès
L'ensemble architectural comprenant l'obélisque et les bornes indicatrices est situé au carrefour de l'Obélisque, au sud-sud-ouest de la ville de Fontainebleau, à la lisière de la forêt, et plus largement au sud-ouest du département de Seine-et-Marne. Un repère de nivellement placé sur le socle à 24 centimètres au-dessus du sol fait état d'une altitude de 75,230 mètres[2].
Historique
Fondation
L'obélisque est situé à l'emplacement de l'ancienne croix Saint-Jacques, dont l'existence est encore mentionnée en 1764[3]. La reine Marie-Antoinette avait pour habitude de se rendre à cet endroit de la forêt quand la cour royale venait pour les périodes de chasse en automne[4]. Une légende prétend alors que l'obélisque est une offrande à Marie-Antoinette par les Bellifontains, tandis que son origine provient en réalité des crédits de travaux du château réalisés en .
En , André de Cheyssac, grand-maître des Eaux et Forêts du Languedoc, fait ériger l'obélisque par l'architecte Rousseau, qui en fait les dessins[5], à l'intersection des routes de Nemours, Morêt, Bourron et Ury.
Symbole de pouvoir
En , les inscriptions en bronze sur les quatre faces sont arrachées et leurs traces recouvertes d'une couche de plâtre[6]. Les fleurs de lys des colonnes milliaires, symboles de l'Ancien Régime, sont retirées en . En , un bonnet phrygien en fer-blanc, symbole de « liberté » et de la Révolution, est positionné au sommet de l'obélisque. Celui-ci est ensuite remplacé par l'Aigle impérial sous Napoléon en . Ce dernier embellit la place en régularisant par de nouvelles plantations. Des colonnes milliaires avec des inscriptions indicatives sont placées à l'entrée des quatre grandes routes du carrefour[6]. L'aigle de drapeau au sommet de l'obélisque est finalement retiré sous l'ordre de Louis XVIII en (soit sous la Première Restauration)[3].
En , Maximilien Hurtault, architecte au château de Fontainebleau, restaure l'obélisque et les colonnes[1]. Il place les bornes routières sur les côtés et des chaînes pour sa protection. Les inscriptions ne sont rétablies qu'en et sont presque disparues en [3].
Réaménagement du carrefour
Le carrefour de l'Obélisque est réaménagé en et un fossé est est creusé autour de l'obélisque. Les bornes indicatrices présentes au centre sont déplacées vers les intersections[7].
Structure
L'obélisque se dresse sur un piédestal et s'élève à 21 mètres de hauteur. Chacune des quatre faces contient l'une des inscriptions suivantes en l'honneur de Marie-Antoinette et de ses enfants :
- « A MARIE ANTOINETTE D'AUTRICHE REINE DE FRANCE ET DE NAVARRE »
- « LOUIS JOSEPH DAUPHIN NE LE XII OCTOBRE MDCCLXXXI »
- « LOUIS CHARLES DUC DE NORMANDIE NE LE XXVII MARS MDCCLXXXV »
- « MARIE THERESE DE FRANCE MADAME NEE LE XXVIII DECEMBRE MDCCLXXVIII »
Il est à noter que Marie-Thérèse de France est née le et non le [8]. On peut supposer que le sculpteur chargé de la restauration se soit appuyé sur l'un des ouvrages de référence contenant cette erreur : par exemple, l'Histoire de France abrégée et chronologique de Pierre-Nicolas Chantreau ou bien le Nouvel Abrégé chronologique de l'histoire de France de Charles-Jean-François Hénault[9],[10].
Statut patrimonial et juridique
Les quatre bornes indicatrices sur le carrefour de l'Obélisque font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du , en tant que propriété de la commune[11].
Galerie
- L'obélisque vers la fin du XVIIIe siècle.
- La rencontre entre Napoléon Ier et le pape Pie VII, le . L'obélisque est alors surmonté d'un aigle de drapeau.
- Le carrefour vers le début du XXe siècle.
- L'obélisque au deuxième plan et l'une des routes du carrefour, en , lors de l'examen du circuit de Fontainebleau par la commission sportive de l'Automobile Club de France. De gauche à droite, au premier plan : Adrien de Turckheim, Charles-Henri Brasier, Étienne Giraud, René de Knyff.
- Vue aérienne du carrefour, en .
- Les bornes indicatrices autour de l'obélisque avant .
Références
- ↑ a et b Flohic 2001, p. 574.
- ↑ « Repère de matricule W.D.M3 - 100 du nivellement général de la France », notice no 325971 [PDF], sur geodesie.ign.fr, plateforme du Service de géodésie et de métrologie, Institut national de l'information géographique et forestière, .
- ↑ a b et c Will77, « Chemin de Croix à Fontainebleau », sur Le blog de Will77, (consulté le ).
- ↑ (en-US) Finn-Olaf Jones, « Sunday in the Forest With Parisians at Play », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ Hervet et Mérienne 2009, p. 28-29.
- ↑ a et b Antoine-Laurent Castellan, Fontainebleau : Études pittoresques et historiques sur ce château considéré comme l'un des types de la Renaissance des arts en France au XVIe siècle, Paris, Gaillot, , XXIV-517 p. (lire en ligne), p. 399.
- ↑ « Le carrefour de l'Obélisque de Fontainebleau en pleine métamorphose », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le ).
- ↑ Archives départementales des Yvelines, Registre des baptêmes () de l’église Notre-Dame de Versailles.
- ↑ Pierre-Nicolas Chantreau, Histoire de France abrégée et chronologique, vol. 1, Paris, Bernard, , 424 p. (lire en ligne ), clxvj.
- ↑ Charles-Jean-François Hénault, Nouvel Abrégé chronologique de l'histoire de France, vol. 5, Paris, Amable Costes, , 424 p. (lire en ligne ), p. 271.
- ↑ « Quatre bornes indicatrices », notice no PA00086970, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Bibliographie
- [Flohic 2001] Jean-Luc Flohic, Le Patrimoine des communes de Seine-et-Marne, t. I, Paris, Flohic, , 1re éd., 1 507 p. (ISBN 2-842-34100-7), Canton de Fontainebleau, « Fontainebleau », p. 568-580
- [Hervet et Mérienne 2009] Jean-Pierre Hervet et Patrick Mérienne, Fontainebleau : Une forêt de légendes et de mystères, Rennes, Éditions Ouest-France, , 144 p. (ISBN 2-737-34741-6), « Le patrimoine forestier bellifontain », p. 27-39
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à l'architecture :
- Mérimée
- Carte topographique du palais royal de Fontainebleau datant de , par Euge Lenoir, faisant figurer l'obélisque sous le nom de « Pyramide »
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