Louis de Règemortes

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Règemorte.

Louis de Règemortes
Biographie
Naissance
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
StrasbourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata
MontargisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Louis de RègemorteVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Fratrie
Antoine de Regemorte (d)
Noël de RègemorteVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Œuvres principales
Pont RégemortesVoir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Louis de Règemorte ou Louis de Régemortes[1], né en 1709[2] et mort à Montargis (Orléanais) le [3],[4], est un ingénieur des ponts et chaussées français, qui devint premier ingénieur des turcies et levées de la Loire et qui s’est principalement illustré dans la construction de différents ponts, dont celui qui porte son nom sur l'Allier, à Moulins.

Biographie

Le nom de Règemorte est associé à quatre ingénieurs d'une même famille pendant le XVIIIe siècle, et c'est à M. Vignon que l'on doit de bien connaître d'une manière précise, la part prise par chacun d'eux dans les grands travaux de cette époque[5].

Louis de Règemorte, le troisième fils de Jean-Baptiste, avait été adjoint à son frère Noël en 1742 pour le double service des turcies et levées de la Loire, et des canaux d'Orléans et du Loing. En cette double qualité, il a fait exécuter dans le bassin de la Loire un grand nombre de travaux, notamment le pont de Vouvray sur la Cisse en trois arches surbaissées de dix-huit à vingt mètres d'ouverture ; mais l’œuvre qui a illustré son nom est la construction du pont de Moulins franchissant l'Allier, les ponts successifs du siècle précédent et le pont en construction de Mansard ayant été emportés par les violentes crues de cette rivière.

Pont de Moulins construit par Louis de Règemorte.

La réussite du projet dressé par Louis de Règemorte tient principalement à l'établissement d’un radier général en maçonnerie, fortement défendu contre l’action des eaux, avec levées longitudinales insubmersibles rattachées aux calées, pour prévenir l’effet désastreux des affouillements et des inondations qui avaient amené la ruine des travaux entrepris sur le même point, de 1679 à 1689.

Le pont de Moulins a été exécuté de 1753 à 1763 et sur l’invitation de Daniel-Charles Trudaine, Règemorte a publié, en 1771, la description[6] de ce grand travail où des progrès importants pour l’art de la construction des ouvrages d’art ont été inaugurés, et où l’habileté des ingénieurs avait triomphé de difficultés considérables[7].

De 1749 à 1756, Régemortes a également travaillé à la modernisation de la canalisation de la rivière Ourcq, sur laquelle il a installé de véritables écluses (le canal de l'Ourcq n'a lui été construit qu'à partir de 1802).

Il avait présenté, en 1767, pour la reconstruction du pont de Nevers, un projet calqué sur celui de Moulins et dont les travaux n'ont été terminés qu'en 1778. Louis de Règemorte avait reçu une gratification spéciale de 20 000 livres après l'achèvement du pont de Moulins.

Il meurt en 1774 à Montargis, sans laisser de postérité, et fut inhumé dans l'église de la Madeleine de cette ville.

Notes et références

  1. C'est la forme de son patronyme qu'il a lui-même adoptée dans son ouvrage de 1771.
  2. Né vers 1709 à Strasbourg selon Hélène Camus, « Sous Louis XV, Monsieur de Régemortes met un terme aux tribulations séculaires du pont de Moulins », Cahiers bourbonnais, no 213, 2010, p. 53. Né vers 1715 selon Monique Kuntz et Georges Frélastre, Hommes et femmes célèbres de l'Allier, Paris, Bonneton, , 160 p. (ISBN 2-86253-189-8), pp. 134-135.
  3. Acte de décès (à l'âge de 64 ans et demi) à Montargis, vue 24/67.
  4. Hélène Camus, loc.cit., p. 58.
  5. F.-P.-H Tarbé de Saint-Hardouin (1884), Notices biographiques sur les ingénieurs des ponts et chaussées, p. 23.
  6. Louis de Régemortes, Description du nouveau pont de pierre construit sur la rivière d'Allier à Moulins (1771).
  7. F.-P.-H Tarbé de Saint-Hardouin (1884), Notices biographiques sur les ingénieurs des ponts et chaussées, p. 24.

Voir aussi

Bibliographie

  • François-Pierre-H. Tarbé de Saint-Hardouin, Notices biographiques sur les ingénieurs des ponts et chaussées depuis la création du corps, en 1716, jusqu'à nos jours, Paris, Librairie Polytechnique, .
  • Jacques de La Garde, Les canaux de l'Ourcq, Guignes, Éd. Sauvegarde des Monuments, 1991.

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • La France savante
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • WorldCat
  • icône décorative Portail des ponts
  • icône décorative Portail de la route
  • icône décorative Portail de l’Allier et du Bourbonnais