Lhapsa

Lhapsa orné de drapeaux de prières.

Le lhapsa (tibétain : ལྷ་རྗས་, Wylie : lha rjas, THL : lha jé)[1], également orthographié lhapsang, laptsha, lhaptsa, la-btsas, laptsa ou laptse, est le nom donné aux cairns érigés dans l'espace himalayen.

Étymologie

En langues tibétaines, lha signifie « dieu », alors que les psa sont des tas de cailloux[1].

Symbolisme et diffusion

D'inspiration chamaniste bön[1] (et non boudhhique), les lhapsa sont souvent érigés au sommet des cols, sur des promontoires rocheux, à la croisée de sentiers ou le long des rives[1]. Ils sont faits de tas de cailloux ne comportant pas de mantra, entre lesquels sont souvent coincés des rubans de couleur, les tarshing, mais rarement des lungta[1].

Ils sont destinés à attirer l'attention des dieux et à faire fuir les êtres malfaisants[1]. Il y sont érigés à titre d'offrandes aux yulha, divinités protectrices qui habitent ces hautes terres. Les Tibétains croient que lorsque les activités humaines sont en harmonie avec ces esprits, la chance et la prospérité sont au rendez-vous[2]. Les lhapsa sont fréquemment ornés de drapeaux de prières, généralement placés à l'occasion du Losar.

On trouve des lhapsa dans l'ensemble du Tibet et jusqu'aux contreforts himalayens au Népal. En Mongolie, les lhapsa sont connus sous le nom d'ovoo.

  • Lhapsa au col du Donkia, illustration de Joseph Dalton Hooker.
    Lhapsa au col du Donkia, illustration de Joseph Dalton Hooker.
  • Lhapsa au-dessus de Lhassa.
    Lhapsa au-dessus de Lhassa.
  • Lhapsa dans l'Ü-Tsang.
    Lhapsa dans l'Ü-Tsang.
  • Lhapsa sur le plateau tibétain.
    Lhapsa sur le plateau tibétain.
  • Lhapsa au passage du col de Nathu en 1939.
    Lhapsa au passage du col de Nathu en 1939.

Annexes

Notes et références

  1. a b c d e et f (Sigayret 2003, p. 106)
  2. (en) John Vincent Belleza, Flight of the Khying, sur le site Tibet Archaeology and all things Tibetan, mars 2010 : « These laptses are erected as offerings to the yulha, strident protector deities who inhabit the high country. Tibetans believe that when human activities are in consonance with this society of divine beings, good luck and prosperity result ».

Bibliographie

  • Henri Sigayret, Himalaya Népalais, Toponymie et lexique, Nepal Sherpa Sig, (lire en ligne), p. 106
  • G.yu 'brug et CK Stuart, Rgyal rong Tibetan Life, Language, and Folklore in Rgyas bzang village, Asian Highlands Perspectives Vol 15 (2012), 241 pages
  • Berounský et Slobodník, The Noble Mountaineer: An Account of la btsas Festival in Gengya Villages of Amdo. Archiv Orientální, Volume 71 (2003), pages 263-284

Articles connexes

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