Jean Riolan

Cet article est une ébauche concernant un médecin français.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Riolan.

Jean Riolan l'Ancien
Portrait de Jean Riolan par Jan van Haelbeck
Biographie
Naissance

Amiens (Somme)
Décès

Paris
Nationalité
Drapeau de la France France
Formation
Activités
Médecin, anatomisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Jean Riolan le jeuneVoir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Jean Riolan l'Ancien, né à Amiens[1] en et mort le , est un médecin français. Doyen de la faculté de médecine de Paris, c'est un farouche défenseur du galénisme traditionnel contre la nouvelle médecine chimique.

Biographie

Nommé docteur en médecine à Paris vers 1574, Riolan enseigna l'anatomie et la médecine à la Faculté de médecine de Paris, et en devint doyen en 1586[2].

Il a laissé beaucoup d'écrits : la plupart ne sont que des commentaires sur les doctrines d'Hippocrate et de Fernel. Il défend Hippocrate et Galien contre les chimistes. Surtout contre Joseph du Chesne, auteur de De priscorum philosophorum verae medicinae (1603), une interprétation chimique du cosmos et de l'homme[3], contre lequel il répond la même année par Apologia pro Hippocratis et Galeni Medicina[4].

La polémique pamphlétaire qui s'ensuit est très complexe et s'étend à toute l'Europe. Le chimiste Allemand Andreas Libavius ayant pris parti pour Duchesne, Riolan l'Ancien lui répond par un dernier pamphlet Ad Libavi Maniam (1606), où il suggère que l'alchimie pourrait être d'origine diabolique, donc à rejeter[4].

Il s'oppose aussi violemment aux prétentions universitaires des chirurgiens[2].

Sa doctrine sur les fièvres est exposée dans une publication posthume Tractatus de febribus (1640).

Son fils est Jean Riolan (1577-1657), dit le Jeune, lui aussi médecin et chef de file des galénistes de la faculté de médecine de Paris, opposé aux chimistes et aux « circulateurs » (partisans de la circulation du sang de William Harvey).

Œuvres

  • Opera omnia, 1610 — Avec index des chapitres

Notes

  1. Ses ouvrages, comme ceux de son fils, sont signés Ioannes Riolanus ambianus : Jean Riolan d'Amiens.
  2. a et b « Jean Riolan l'Ancien, dans le dictionnaire d'Eloy », sur biusante.parisdescartes.fr (consulté le )
  3. Mirko D. Grmek (dir.) et Allen G. Debus (trad. de l'italien), Histoire de la pensée médicale en Occident, vol. 2 : De la Renaissance aux Lumières, Paris, Seuil, , 376 p. (ISBN 978-2-02-115707-9), « La médecine chimique », p. 48.
  4. a et b (en) Allen G. Debus, The French Paracelsians, The Chemical Challenge to Medical and Scientific Tradition in Early Modern France, Cambridge/New York/Port Chester etc., Cambridge University Press, , 247 p. (ISBN 0-521-40049-X), p. 57-58 et 62.

Bibliographie

  • Robert Benoît, La syphilis à la fin du XVIe siècle, d'après les cours du professeur Jean Riolan, de la Faculté de médecine de Paris

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Jean Riolan, sur Wikimedia Commons
  • Jean Riolan (père) notice bio-bibliographique dans le site de la Biu Santé.
  • Jean Riolan (père) dans la Banque d'images et de portraits de la Biu Santé.
  • Jean Riolan (père) dans le site data.bnf.fr.
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Italie
    • Espagne
    • Belgique
    • Pays-Bas
    • Israël
    • NUKAT
    • Vatican
    • WorldCat
  • icône décorative Portail de la médecine
  • icône décorative Portail de l’anatomie
  • icône décorative Portail de la Renaissance
  • icône décorative Portail d'Amiens