Jacques Douffiagues

Jacques Douffiagues
Fonctions
Ministre délégué chargé des Transports

(2 ans, 1 mois et 22 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Chirac II
Prédécesseur Charles Josselin
Successeur Louis Mermaz
Maire d'Orléans

(7 ans, 11 mois et 3 jours)
Prédécesseur Gaston Galloux
Successeur Jean-Louis Bernard
Député français

(moins d’un jour)
Élection 16 mars 1986
Circonscription 1re du Loiret
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF
Successeur Antoine Carré

(3 ans, 1 mois et 20 jours)
Élection 19 mars 1978
Circonscription 1re du Loiret
Législature VIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF
Prédécesseur Henri Duvillard
Successeur Jean-Pierre Sueur
Conseiller général du Loiret

(12 ans, 11 mois et 19 jours)
Circonscription Canton d'Orléans-Bourgogne
Prédécesseur Pierre Pagot
Successeur Jean-Louis Bernard
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Paris 13e
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Paris
Nature du décès Insuffisance cardiaque
Nationalité français
Parti politique UDF-PR
Diplômé de IEP de Paris
ENA
Profession Haut fonctionnaire

Jacques Douffiagues
Maire d'Orléans
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Jacques Douffiagues, né le à Paris et mort dans la même ville le [1], est un homme politique français et magistrat honoraire à la Cour des comptes.

Il occupa les postes de maire d'Orléans, conseiller général du Loiret, député et ministre délégué.

Biographie

Jacques Douffiagues nait dans le 13e arrondissement de Paris le . Son père, Pierre Douffiagues est un ancien inspecteur des finances. Il étudie aux lycées Montaigne et Louis-le-Grand de Paris[2].

Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (IEP) et ancien élève de l'École nationale d'administration (ENA), promotion Montesquieu (1964-1966)[2].

Il est un temps membre de l'Action française[3].

Conseiller référendaire à la Cour des comptes, il est nommé par le préfet Paul Masson chef de la mission régionale à Orléans en 1971.

En 1976, il devient directeur de cabinet de Jean-Pierre Soisson, alors secrétaire d'Etat (PR) à la formation professionnelle dans le gouvernement Jacques Chirac I sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing[2].

De 1978 à 1998, il est membre du bureau politique du parti républicain et proche de François Léotard.

Il entre en 1977 au conseil municipal d'Orléans[2].

Il est une première fois élu député UDF-PR du Loiret en 1978, il occupe ce poste au cours de toute la VIe législature jusqu'en 1981[1].

Il est élu conseiller général du canton d'Orléans-Bourgogne en 1979 et occupe ce poste jusqu'en 1992.

En 1980, il devient maire d’Orléans après le décès de Gaston Galloux en cours de mandat, il n'a que 39 ans[1]. Son mandat est notamment marqué par la réalisation de la base de loisirs de l'Île Charlemagne et par la restructuration du haut de la rue de la République et du quartier de la gare d'Orléans dans le cadre de la construction du centre commercial Place d'Arc.

Il est élu député du Loiret pour la seconde fois en 1986 mais n'assure pas ce mandat. En effet, il démissionne 15 jours après son élection, remplacé par Antoine Carré[2], afin de devenir ministre délégué aux Transports dans le gouvernement Jacques Chirac II de 1986 à 1988 sous la première cohabitation[1],[4]. Il affronte une longue grève des cheminots en et .

En 1988, il n’est pas réélu à l’Assemblée nationale, battu par le socialiste Jean-Pierre Lapaire, il annonce alors son retrait de la vie politique active. Il n'a que 47 ans. Il est remplacé au poste de maire d'Orléans par Jean-Louis Bernard.

Il retourne vivre à Paris où il s'inscrit au barreau et ouvre un cabinet de consultant et de conseil[1].

Sous la deuxième cohabitation et le gouvernement Édouard Balladur, entre 1993 et 1995, il est nommé président-directeur général de la Société française d'exportation de systèmes avancés (SOFRESA), un organisme chargé des ventes d'armes. En 1995, la SOFRESA signe un contrat d'un montant de dix-neuf milliards de francs[1] avec l'Arabie saoudite portant sur la vente de trois frégates La Fayette antiaériennes assortie de la construction d'une base navale et de la formation des équipages[1]. L'opération, supervisée par Renaud Donnedieu de Vabres, chargé de mission auprès de François Léotard, assura à l'industrie française quarante-cinq millions d'heures de travail, soit l'équivalent de cinq mille emplois. Jacques Douffiagues relança l'économie dans le secteur de l'industrie, mais il n'en déclencha pas moins une polémique au sein du parti socialiste à la suite de ses déclarations anti-républicaines au sujet de l'exportation des frégates La Fayette à l'étranger (Émirats arabes unis notamment)[réf. nécessaire]. Dans le cadre du « dossier Karachi », la justice française soupçonne des rétrocommissions réalisées sur ce contrat et sur un autre portant sur la vente de sous-marins au Pakistan (contrat Sawari 2)[1].

Nommé par le président du Sénat le , Jacques Douffiagues devient membre du collège de l'Autorité de régulation des télécommunications (aujourd'hui Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) jusqu'en janvier 2007[5].

De 2003 à 2007, il exerce la fonction de président de l'Institut des hautes études de Défense nationale.

Jacques Douffiagues, qui souffrait de graves problèmes cardiaques, meurt après plusieurs jours de coma le dans un hôpital parisien à l'âge de 70 ans[1],[6].

Il est inhumé à Fieux.

Autres fonctions

Jacques Douffiagues a également présidé[1] :

Il est maître de conférences à l'IEP de Paris de 1967 à 1976[2].

Décorations

Ouvrages

  • Jacques Douffiagues, Le problème du logement dans la région parisienne depuis 1945, , 240 p. (lire en ligne)
  • Jacques Douffiagues, Embellir la ville : Orléans du XVIIe au XXe siècle, vues d'architectures urbaines, illustré par Luc Arsène-Henry, La Ville, , 12 p. (lire en ligne)

Notes et références

  1. a b c d e f g h i et j Dépêche AFP, « Décès de Jacques Douffiagues », le Figaro, (consulté le )
  2. a b c d e et f « Douffiagues », École des Ponts ParisTech (consulté le )
  3. StreetPress, « L’Action française, école des cadres réactionnaires », sur StreetPress, (consulté le )
  4. « Les députés de la Ve République : M. Jacques Douffiagues », sur www.assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale (consulté le )
  5. « Jacques Douffiagues, membre du collège de l'autorité de régulation des télécommunications de janvier 2001 à janvier 2007 », sur www.arcep.fr
  6. A. Gautier et A. Malval, « Jacques Douffiagues : le goût amer de la politique locale », La République du Centre, (consulté le )

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
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  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Who's Who in France
  • Archives historiques du cabinet Douffiagues, ministre délégué aux Transports, sur le site du ministère français de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement
  • interviews, déclaration et discours de Jacques Douffiagues sur le site Vie publique de la direction de l'information légale et administrative de la République française
v · m
XVIe siècle
  • 1569-1571 : Jean Brachet de Pormorand
  • 1571-1573 : Claude Sain
  • 1573-1575 : Louis Lemasne
  • 1575-1576 : François Colas des Francs
  • 1576-1578 : Claude Sain
  • 1578-1580 : Louis Lemasne
  • 1580-1584 : François Colas des Francs
  • 1584-1588 : Pierre Desfriches
  • 1588-1590 : Jean Longuet de la Giraudière
  • 1590-1592 : Jacques Hanapier
  • 1592-1596 : Jacques Chauvreux
  • 1596-1597 : Pierre Desfriches
  • 1597 : Gentien de Loynes de la Royauté
  • 1597-1600 : Étienne Charron
XVIIe siècle
  • 1600-1603 : Guy Hurault
  • 1603-1605 : Florent Pothier
  • 1605-1607 : Jean Salomon
  • 1607-1609 : Guillaume Rousselet
  • 1609-1611 : Antoine Lebreton
  • 1611-1613 : Eusèbe Foucault
  • 1613-1617 : Pierre Fougeu d'Escures
  • 1617-1619 : Charles de Brulaire dit Fontaine
  • 1619-1622 : Antoine Lebreton
  • 1622-1624 : Jacques Colas de Jouy
  • 1624-1625 : Jacques Alleaume
  • 1625-1627 : Pierre Salomon
  • 1627-1630 : Jérôme Danès
  • 1630-1633 : Claude Cardinet de Poinville
  • 1633-1637 : Pierre Leberche
  • 1637-1639 : Jacques Boyetet
  • 1639-1641 : Toussaint Rousseau
  • 1641-1643 : Pasquier Thoreau
  • 1643-1645 : Louis Foucault
  • 1645-1648 : Jacques Boyetet
  • 1648-1651 : Florent Mesmin
  • 1651-1653 : Robert de Boislève
  • 1653-1655 : Barthélémy Bailly
  • 1655-1657 : Robert de Boislève
  • 1657-1659 : Claude Paris
  • 1659-1661 : Michel Rousseau
  • 1661-1663 : Claude Brachet
  • 1663-1665 : Pierre Jogues
  • 1665-1667 : Jean Luc Caillard de Beaupré
  • 1667-1669 : Jacques Alleaume
  • 1669-1671 : Lambert de Cottainville
  • 1671-1673 : César Le Berche
  • 1673-1675 : Denis de la Baraudière
  • 1675-1677 : César Le Berche
  • 1677-1679 : Cahouet de Beauvais
  • 1679-1681 : Jacques Boutheroüe
  • 1681-1683 : De Thorigny
  • 1683-1685 : Nicolas de Loynes
  • 1685-1689 : De Montagu
  • 1689-1691 : Marin Baguenault
  • 1691-1693 : Jacques de la Lande
  • 1693-1695 : Robert Mariette
  • 1695-1697 : Jacques Colas des Francs
  • 1697-1699 : Guillaume Ducoing
  • 1699-1701 : François Regnard de Semonville
XVIIIe siècle
  • 1701-1703 : Duval
  • 1703-1705 : Laurent Disme
  • 1705-1707 : François Bizotton
  • 1707-1709 : Paris de Mondonville
  • 1709-1711 : Fontaine
  • 1711-1713 : Jacques Gorrant
  • 1713-1715 : Menault
  • 1715-1717 : Sarrebourse de Mondonville
  • 1717-1725 : Joseph Le Normant
  • 1725-1727 : Nicolas Rousselet
  • 1727-1729 : Paris de Senneville
  • 1729-1731 : Boislève-Noyau
  • 1731-1733 : J. Tourtier de Lesseville
  • 1733-1735 : Bart. Germon de la Rousselière
  • 1735-1737 : Perdoux
  • 1737-1739 : Cl. Noyau-Boislève
  • 1739-1742 : Ch. Colas d'Anjouan
  • 1742-1745 : Pierre Étienne Hudault
  • 1745-1748 : Colas de Mondru
  • 1748-1751 : Gabriel Baguenault de Puchesse
  • 1751-1754 : Berthereau de la Giraudière
  • 1754-1757 : Charles Tassin de La Chaussée
  • 1757-1760 : Lamirault de Chaussy
  • 1760-1763 : Charles Colas des Francs
  • 1763-1768 : Pierre Lejuge de Bazoches
  • 1768-1771 : Raymond Massuau
  • 1771-1774 : Jacques du Coudray
  • 1774-1777 : Pierre Aignan Hudault
  • 1777-1780 : Jacques du Coudray
  • 1780-1783 : Joseph Seurrat de Guilleville
  • 1783-1786 : Augustin Clément Massuau de Laborde
  • 1786-1789 : François-Anselme Crignon de Bonvalet
  • 1789-1790 : Charpentier du Petit-Bois
  • 1790-1791 : Nicolas
  • 1791-1792 : Salomon de la Saugerie
  • 1792 : Pierre Lombard-Lachaux
  • 1792-1793 : Armand de Sailly
  • 1793-1795 : Elie Vinson-Lucet
  • 1795-1797 : Benoist Hanapier
  • 1797-1798 : Jacob
  • 1798-1800 : Benoît Lebrun
XIXe siècle
XXe siècle
XXIe siècle
v · m
Gouvernement Jacques Chirac II ()
Sous la présidence de François Mitterrand
Économie, Finances et Privatisation
Édouard Balladur, ministre d'État
Ministre délégué chargé du Budget : Alain Juppé, porte-parole du gouvernement
Ministre délégué chargé du Commerce extérieur : Michel Noir
Ministre délégué chargé de la Privatisation, puis supprimé (2) : Camille Cabana
Ministre délégué chargé du chargé du Commerce, de l'Artisanat et des Services (1) : Georges Chavanes (1)
Secrétaire d'État chargé de la Consommation et de la Concurrence (4) puis chargé de la Consommation et de la Concurrence et de la Participation (7) : Jean Arthuis (4)

Jacques Chirac
Premier ministre
Justice, garde des sceaux Albin Chalandon
Défense
André Giraud
Secrétaire d'État (1) : Jacques Boyon (2)
Culture et Communication
François Léotard
Secrétaire d'État : Philippe de Villiers (dém) (5) puis André Santini (6)
Affaires étrangères
Jean-Bernard Raimond
Ministre délégué chargé des Affaires européennes (2) : Bernard Bosson (2)
Secrétaire d'État : Didier Bariani
Intérieur
Charles Pasqua
Ministre délégué chargé de la Sécurité : Robert Pandraud
Secrétaire d'État chargé des Collectivités locales puis ministre délégué (2) : Bernard Bosson puis Yves Galland (2)
Équipement, Logement, Aménagement du territoire et Transports
Pierre Méhaignerie
Ministre délégué chargé des Transports : Jacques Douffiagues
Ministre délégué chargé de l'Environnement : Alain Carignon
Départements et Territoires d'outre-mer
Bernard Pons
Secrétaire d'État chargé des Problèmes du Pacifique Sud : Gaston Flosse
Éducation nationale
René Monory
Ministre délégué chargé de la Recherche et de l'Enseignement supérieur : Alain Devaquet (dém) (3) puis Jacques Valade (4)
Secrétaire d'État chargé de l'Enseignement : Michèle Alliot-Marie
Secrétaire d'État chargé de la Formation professionnelle : Nicole Catala
Affaires sociales et Emploi
Philippe Séguin
Ministre délégué chargé de la Santé et de la Famille (1) : Michèle Barzach (1)
Secrétaire d'État chargé de la Sécurité sociale : Adrien Zeller
Secrétaire d'État, puis supprimé (4) : Jean Arthuis
Industrie, P. et T. et Tourisme
Alain Madelin
Secrétaire d'État chargé des P. et T. puis ministre délégué chargé des P. et T. (2) : Gérard Longuet
Secrétaire d'État chargé du Tourisme (1) : Jean-Jacques Descamps (1)
Agriculture François Guillaume
Coopération Michel Aurillac
Relations avec le Parlement André Rossinot
Anciens Combattants Secrétaire d'État chargé des Anciens Combattants : Georges Fontès
Rapatriés Secrétaire d'État chargé des Rapatriés : André Santini
Mer Secrétaire d'État chargé de la Mer : Ambroise Guellec
Ministre délégué et secrétaires d'État
auprès du Premier ministre
Ministre délégué chargé de la Fonction publique et du Plan : Hervé de Charette
Ministre délégué chargé de la Réforme administrative (2) puis ministre délégué chargé des Rapatriés et de la Réforme administrative (6) : Camille Cabana
Secrétaire d'État chargé de la Francophonie : Lucette Michaux-Chevry
Secrétaire d'État chargé des Droits de l'homme : Claude Malhuret
Secrétaire d'État chargé de la Jeunesse et des Sports : Christian Bergelin
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
  • (4) Remaniement du
  • (5) Remaniement du
  • (6) Remaniement du
  • (7) Ajustement du
( FABIUS) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (ROCARD I )
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