Helicodiceros muscivorus

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Helicodiceros muscivorus
Description de l'image Helicodiceros muscivorus00.jpg.
Classification
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Liliopsida
Sous-classe Arecidae
Ordre Arales
Famille Araceae
Genre Helicodiceros

Espèce

Helicodiceros muscivorus
(L.f.) Engl., 1879

Classification phylogénétique

Classification phylogénétique
Clade Angiospermes
Clade Monocotylédones
Ordre Alismatales
Famille Araceae

Helicodiceros muscivorus est une espèce de plante de la famille des Araceae.

Caractéristiques

Selon certains chercheurs, l'odeur et l'inflorescence de l'Arum mange-mouches évoquent l'anus et la queue poilue d'une bête morte[1],[2].

Appelée petit dragon mange-mouches, arum mange-mouches ou arum du cheval mort, cette espèce proche des Arum, est originaire des îles de la Méditerranée occidentale. Son inflorescence spectaculaire de couleur brune s'apparente à la zone anale d'un cadavre de mammifère, présentant en particulier un spadice velu qui ressemble à la queue d’une bête morte. Cette fleur cadavre répand une odeur prononcée de charogne (cheval mort), qui attire les mouches bleues et autres insectes pollinisateurs, qui vont même y pondre leurs œufs. La rosace dense de poils raides dans le spadice piège ces insectes, ce qui favorise la pollinisation. Lorsque l’inflorescence se flétrit on y trouve de nombreuses mouches mortes par asphyxie et de jeunes asticots affamés, d'où son nom vernaculaire d'arum mange-mouches, les botanistes du XIXe siècle pensant à tort qu'il s'agissait d'une plante carnivore. Pendant la floraison, la fleur produit une chaleur qui aide les odeurs à se volatiliser. Cette thermogenèse, représentant un apport de dix à vingt degrés Celsius au-dessus de la température ambiante, favorise également l'attraction des insectes en simulant la chaleur dégagée par un animal en putréfaction[1],[3].

L'odeur caractéristique de la fleur provient majoritairement de polysulfures de diméthyle (en particulier le sulfure de diméthyle), comme pour les Amorphophallus[4].

Synonymes

  • Arum muscivorum L.f.
  • Dracunculus muscivorus (L.f.) Parl.

Notes et références

  1. a et b (en) R. S. Seymour, M. Gibernau & K. Ito, « Thermogenesis and respiration of inflorescences of the dead horse arum Helicodiceros muscivorus, a pseudothermoregulatory aroid associated with fly pollination », Functional Ecology, vol. 17, no 6,‎ , p. 886–894 (DOI 10.1111/j.1365-2435.2003.00802.x, lire en ligne).
  2. (en) Deni Bown, Aroids. Plants of the Arum Family, Timber Press, , p. 43.
  3. Marc Gibernau et Denis Barabé, « Des fleurs à « sang chaud » », Pour la science, no 77,‎ , p. 79-80 (lire en ligne).
  4. (en) Geoffrey C. Kite, « Inflorescence Odour of the Foul-Smelling Aroid Helicodiceros muscivorus », Kew Bulletin, vol. 55, no 1,‎ , p. 237 (ISSN 0075-5974, DOI 10.2307/4117785).

Voir aussi

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  • Helicodiceros muscivorus, sur Wikimedia Commons
  • L’Arum Muscivorum, sur Wikisource

Articles connexes

Liens externes

  • (en) Référence Catalogue of Life : Helicodiceros muscivorus (L.f.) Engl. (consulté le )
  • (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Helicodiceros muscivorus (L.f.) Engl., 1879
  • (en) Référence NCBI : Helicodiceros muscivorus (taxons inclus)
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