Françoise Smyth-Florentin

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Smyth.

Françoise Smyth-Florentin
Françoise Smyth à la fin des années 1990.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
NantesVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 92 ans)
SceauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Françoise Renée Marcelle FlorentinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Bibliste, professeure d’universitéVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Distinction

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Françoise Smyth-Florentin, née à Nantes le et morte à Sceaux le [1], est une bibliste et universitaire française. Elle est professeure d'Ancien Testament à la faculté de théologie protestante de Paris de 1972 à 1996.

Biographie

Françoise Florentin fait ses études secondaires au lycée Molière et durant une année, en Angleterre, puis elle s'inscrit à l'École des langues orientales où elle obtient un diplôme de chinois et de thaï[2]. Elle mène une recherche sur Tchouang-tseu à l'Institut des hautes études chinoises, sous la direction de Paul Demiéville et envisage une carrière d'archéologue auprès de René Grousset.

Mais après avoir écouté les conférences de carême du théologien protestant Pierre Maury, elle rejoint l'Église réformée de France et devient secrétaire nationale de la Fédération française des associations chrétiennes d'étudiants. Elle réalise en 1953 une mission clandestine pour le Conseil œcuménique des Églises en Chine et rencontre notamment K. H. Ting, alors président des Églises protestantes chinoises[2].

Elle fait des études de théologie à l'université de Lausanne avec Pierre Bonnard et à la faculté de théologie protestante de Montpellier avec Wilhelm Vischer, puis participe à la création des Équipes de recherche biblique. Elle passe une année à l'École biblique de Jérusalem, où elle travaille avec Roland de Vaux et fait la connaissance du bibliste irlandais Kevin Smyth, qu'elle épouse. Le couple a un fils[2].

Elle soutient en 1966 une thèse de doctorat sur les hymnes de Qumrân, et est nommée professeure d'Ancien Testament à la faculté de théologie protestante de Paris en 1972[2]. Elle fait un cours d'exégèse de l'Ancien Testament en 1991-1992 à la faculté de théologie de Genève, et elle assure deux séminaires, d'ougaritique et d'épigraphie sémitique, de 1996 à 2001[3]. L'université de Genève lui décerne un doctorat honoris causa en 2004[3].

Elle meurt à Sceaux le , à l'âge de 92 ans[4].

Publications

  • Avec Agnès Cunningham et Tatiana Struve, La Femme, Tours, Mame; 1968 (BNF 33184571).
  • « Du monothéisme biblique: Émergence et alentours », Archives des sciences sociales des religions, vol. 30, no 59,‎ , p. 5-16 (lire en ligne, consulté le ).
  • « La Bible mythe fondateur. Des temples aux murs inscrits à l'Écriture comme temple », dans Marcel Detienne (dir.), Tracés de fondation, Louvain-Paris, Peeters, , p. 59-66.
  • avec Olivier Abel (dir.), Le livre de traverse : de l'exégèse biblique à l'anthropologie (actes de colloque), Le Cerf, , 289 p. (ISBN 2-204-04700-7).
  • Les Mythes illégitimes : essai sur la Terre promise, Genève, Labor et Fides, , 63 p. (ISBN 2830907353)[5].
  • Pierre Maury : Prédicateur d’Évangile, Genève, Labor et Fides, , 209 p. (ISBN 9782830913422)[6]
  • « Violence de l’ascèse monothéiste de l’image », Études théologiques et religieuses, vol. 93, no 1,‎ , p. 59-64 (lire en ligne, consulté le ).

Traductions

  • Othmar Keel, Dieu répond à Job : une interprétation de Job 38-41 à la lumière de l'iconographie du Proche-Orient ancien, introd. et trad. Françoise Smyth, Paris, Le Cerf, 1993, (ISBN 2-204-04831-3)
  • Rolf Rendtorff, Introduction à l'Ancien Testament, trad. F. Smyth-Florentin et Heinz Winkler, Paris, Le Cerf, 1996 (ISBN 2-204-05537-9)
  • Steven L. McKenzie, Le roi David : le roman d'une vie, trad. Françoise Smyth, Genève, Labor et Fides, 2006, (ISBN 2-8309-1201-2)
  • Diana V. Edelman, Philip R. Davies, Christophe Nihan et al., Clés pour le Pentateuque : état de la recherche et thèmes fondamentaux, trad. Françoise Smyth et Corinne Lanoir, Genève, Labor et Fides, 2013, (ISBN 978-2-8309-1518-1)

Distinctions

  • 2004 : docteur honoris causa de l'université de Genève[3]

Références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b c et d Olivier Abel, « Françoise Florentin-Smyth », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours : D-G, t. 2, Éditions de Paris/Max Chaleil, , p. 581-582.
  3. a b et c « Docteurs honoris causa — Mme Françoise Smyth-Florentin », sur Université de Genève, (consulté le ).
  4. Avis de décès
  5. [compte rendu] Abdelwahab Hechiche, « Françoise Smyth-Florentin, Les mythes illégitimes: essai sur la “terre promise” (Geneva: Labor et Fides, 1994) », International Journal of Middle East Studies, vol. 27, no 2,‎ , p. 250-251 (lire en ligne, consulté le ).
  6. [compte rendu] Élisabeth Parmentier, « Françoise Smyth-Florentin, Pierre Maury. Prédicateur d’Évangile, Genève, Labor et Fides, 2009 », Revue d'histoire et de philosophie religieuses, vol. 90, no 2,‎ , p. 287 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Olivier Abel, « Françoise Florentin-Smyth », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours : D-G, t. 2, Éditions de Paris/Max Chaleil, (ISBN 978-2-8462-1288-5), p. 581-582. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • [mélanges] Thomas Römer (dir.), Lectio difficilior probabilior? : l'exégèse comme expérience de décloisonnement : mélanges offerts à Françoise Smyth-Florentin, Heidelberg, Wiss.-theol. Seminar, coll. « Dielheimer Blätter zum Alten Testament und seiner Rezeption in der Alten Kirche, 12 », , 335 p..

Liens externes

  • Ressources relatives à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Cairn
    • Isidore
    • Persée
  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Deutsche Biographie
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Belgique
    • Pays-Bas
    • Israël
    • NUKAT
    • WorldCat
  • « Violence de l'ascèse monothéiste de l'image, par Françoise Smyth-Florentin, Faculté de théologie », (consulté le ).
  • [hommage] Thomas Römer, « Hommage à Françoise Smyth-Florentin », Réforme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • icône décorative Portail du protestantisme
  • icône décorative Portail de la Bible