Deena Abdelwahed

Deena Abdelwahed
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Biographie
Naissance
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DohaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
tunisienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Disc jockey, productrice de musique, chanteuseVoir et modifier les données sur Wikidata

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Deena Abdelwahed, née en 1989 à Doha au Qatar, est une DJ, compositrice, productrice et chanteuse tunisienne.

Le magazine Trax la considère comme « l'une des plus prometteuses représentantes de la scène alternative du Maghreb »[1].

Biographie

Née en 1989 à Doha au Qatar[2], ses parents tunisiens s'y sont installés pour devenir infirmiers[3]. Étudiante au lycée tunisien de Doha[2], elle découvre la musique au travers d'artistes comme Mariah Carey, Marilyn Manson ou J Dilla, puis la house music, le footwork et la juke[3].

En 2008, une fois son baccalauréat obtenu[2], elle rejoint sa sœur aînée à Tunis pour y étudier les beaux-arts et devenir architecte d'intérieur. Elle se met à composer de la musique électronique[3] et se produit à Tunis comme chanteuse de jazz aux côtés de Fawzi Chekili au sein du groupe So Soulful[4]. Elle interprète notamment des standards de Billie Holiday et Ella Fitzgerald[2].

En 2011, elle rejoint le collectif WFOB (World Full Of Bass) créé par Zied Meddeb Hamrouni, l'un des premiers artistes locaux de musique électronique[4], et devient DJ au Plug[3], un club électro de La Marsa. En 2015, elle interprète une membre d'un groupe de musique dans le film À peine j'ouvre les yeux de Leyla Bouzid[5].

Installée à partir de 2015 à Toulouse, elle intègre le groupe Arabstazy mêlant musiques électronique et arabe[4],[6].

En 2018, elle devient résidente du Concrete à Paris[7], puis sort son premier album de DJ sur le label InFiné, intitulé Khonnar[6], terme se référant à un mot d'argot tunisien désignant ce que l'on cache[3]. Elle y évoque notamment la « pression exercée sur les hommes qui doivent être bien machos et taper leur sœur pour être considérés comme des vrais mecs » et les brimades policières[8]. En collaboration avec le poète égyptien Abdullah Miniawy, qui écrit les paroles de deux des neuf titres de l'album[9], elle évoque l'amour qui conduit à l'exil[3].

Elle se produit dans plusieurs festivals, notamment Sónar (Barcelone), la Villette sonique et We Love Green (Paris), mais aussi au Berghain à Berlin[4],[3].

Lesbienne[8] et activiste queer[6], elle collabore à un album de Karin Dreijer alias Fever Ray[6].

Discographie comme compositrice

Notes et références

  1. Paul Brinio, « En Tunisie, la DJ Deena Abdelwahed bouleverse le paysage électronique du pays », Trax,‎ (ISSN 1284-862X, lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c et d Erwan Perron, « Deena Abdelwahed, la rage aux machines », Télérama,‎ (ISSN 0040-2699, lire en ligne, consulté le ).
  3. a b c d e f et g « Deena Abdelwahed, activiste électro », sur musique.rfi.fr, Radio France internationale, (consulté le ).
  4. a b c et d Lou Mamalet, « Dix femmes à suivre sur la scène alternative arabe », sur middleeasteye.net, (consulté le ).
  5. « Deena Abdelwahed », sur mutek.org (consulté le ).
  6. a b c et d Charline Lecarpentier, « Deena Abdelwahed, techno dure à queer », Libération,‎ (ISSN 0335-1793, lire en ligne, consulté le ).
  7. Thomas Guichard, « Concrete : la DJ tunisienne Deena Abdelwahed devient résidente du club », Trax,‎ (ISSN 1284-862X, lire en ligne, consulté le ).
  8. a et b Patrice Bardot, « Deena Abdelwahed : "un côté Pussy Riot, genre on va tout péter" », Libération,‎ (ISSN 0335-1793, lire en ligne, consulté le ).
  9. Ayda Labassi, « Deena Abdelwahed présente son album Khonnar », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  10. « Klabb, by Deena Abdelwahed », sur deenabdelwahed.bandcamp.com (consulté le ).
  11. a et b Olivier Lamm, « Deena Abdelwahed : "Il faut hacker la musique moderne pour qu'elle sonne arabe" », Libération,‎ (ISSN 0335-1793, lire en ligne, consulté le ).
  12. « Khonnar, by Deena Abdelwahed », sur deenabdelwahed.bandcamp.com (consulté le ).
  13. « Dhakar, by Deena Abdelwahed », sur deenabdelwahed.bandcamp.com (consulté le ).
  14. « Flagranti (OST), by Deena Abdelwahed », sur deenabdelwahed.bandcamp.com (consulté le ).
  15. « Jbal Rrsas جبل الرصاص, by Deena Abdelwahed », sur deenabdelwahed.bandcamp.com (consulté le ).
  16. « Le Rouge Mix de Deena Abdelwahed pour France Inter », sur radiofrance.fr, (consulté le ).

Lien interne

Liens externes

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    • BnF (données)
    • WorldCat
  • Thomas Corlin, « Deena Abdelwahed : "Il n'y a pas de mouvement electro arabe pour l'instant, plutôt des initiatives personnelles" », Les Inrockuptibles,‎ (ISSN 0298-3788, lire en ligne, consulté le ).
  • Bastien Stisi, « Deena Abdelwahed : « Une femme active, c'est toujours un problème » », sur nova.fr, (consulté le ).
  • « Flore musicale : Khonnar de Deena Abdelwahed », sur rts.ch, Radio télévision suisse, (consulté le ).
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