Chêne Briarée

Chêne Briarée
Chêne Briarée, alors dénommé « bouquet de l'Empereur », dans sa clairière, photographié par Eugène Cuvelier, dans les années 1860.
Présentation
Type
Arbre remarquableVoir et modifier les données sur Wikidata
Périmètre
6,5 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Fontainebleau, Seine-et-Marne
 France
Emplacement
Coordonnées
48° 26′ 50″ N, 2° 37′ 31″ EVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte

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Le chêne Briarée, ou simplement le Briarée et un temps bouquet de l'Empereur, est un ancien arbre remarquable situé dans la forêt de Fontainebleau, en France. Pluriséculaire, il est détruit lors d'une tempête en 1899.

Situation et accès

L'arbre était situé au carrefour du Briarée, à l'intersection de la route et la petite route du Briarée, au Bas Bréau, au nord-ouest de la forêt de Fontainebleau et du territoire communal de Fontainebleau, non loin de Barbizon. Plus largement, il se trouvait dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France.

Histoire

D'après les forestiers, le chêne Briarée aurait été, avant qu'il ne tombe, le plus vieux chêne de la forêt auquel « on attribuait près de huit cents ans d'âge » et qui remonterait donc au XIe siècle, information que reprend également Eugène Plouchart[1],[2]. C'est un arbre qui est « bien connu des promeneurs » à la fin XIXe siècle[1]. Le , une tempête ravage une partie des futaies du Bas Bréau, une centaine de hêtres dont beaucoup sont avoisinants du carrefour du Briarée, de nombreux chênes et pins dans les gorges d'Apremont et les environs. Le Briarée est pourtant épargné par cet événement[3].

Le Briarée déraciné, photographié en par Eugène Trutat. Il est ici représenté « comme un personnage »[4].

Un autre épisode météorologique débute le quand un froid s'abat sur la région de Fontainebleau avec de la neige dans l'après-midi. Le lendemain, , une averse neigeuse s'accompagne de rafales de vent « d'une violence extrême et comme il en souffle rarement » dans les environs, des conditions qui se poursuivent les jours suivants. Le peuplier grisard du parc du château, surnommé le Chandelier, haut de plus de 25 mètres est notamment abattu ; relativement peu de gros arbres sont abattus en forêt par le vent qui atteint surtout les chablis[1]. Pourtant, cette dernière tempête a raison du Briarée qui est déraciné et se brise en tombant, entraînant, vers deux heures du matin, une secousse telle qu'elle aurait réveillé les habitants du Barbizon voisin[1],[5]. Dans les jours qui suivent, de nombreuses personnes se rendent sur le lieu pour se rendre témoins de l'événement. Comme l'explique alors L'Abeille de Fontainebleau, « il s'est abattu de bizarre façon, la tête tournée vers Barbizon, et s'est coupé au ras du sol sans emmener avec lui les racines. Il s'est cassé du pied, mais la section est presque nette et la terre, tout autour du pied, n'est pas soulevée comme il arrive maintes fois. Le fût [...] s'est séparé dans le sens de la longueur »[5]. Dans sa chute, le Briarée écrase par ailleurs un hêtre voisin qui croissait dans son ombre. Quant au chêne, son tronc gît dans sa clarière, tout de son long au milieu des fougères et des mousses[6].

Structure

Sa circonférence est de 6,6 mètres à la base ou 6,3 mètres à hauteur d'homme[1],[2],[3]. Il comprenait deux parties étroitement unies[5]. Le journaliste Charles Frémine, qui se rend témoin du chêne abattu plusieurs mois après son déracinement, le décrit comme ayant été « le chêne le plus puissant du Bas Bréau et sans doute du bois tout entier », avec un « bois rougeâtre [qui] se montrait par endroits sous les lambeaux de sa rude écorce profondément cannelée »[6].

Références

  1. a b c d et e « Chronique locale », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 65, no 1,‎ , p. 1-2 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  2. a et b Eugène Plouchart, Fontainebleau : Petites pages d'histoire locale, Fontainebleau, Bourges, , 193 p. (lire en ligne), p. 143Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. a et b « L'ouragan du 4 juillet », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 59, no 28,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  4. Giuseppe Penone, sève et pensée (exposition du au , galerie 1, site François-Mitterrand), Paris, Bibliothèque nationale de France, , 23 p. (lire en ligne Accès libre [PDF])
  5. a b et c « Chronique locale », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 65, no 2,‎ , p. 1 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  6. a et b Charles Frémine, « Promenades et rencontres », Le Rappel, no 10693,‎ , p. 1 (lire en ligne Accès libre, consulté le )

Bibliographie

  • [Herbet 1903] Félix Herbet, Dictionnaire historique et artistique de la forêt de Fontainebleau : Routes, carrefours, cantons, gardes, monuments, croix, fontaines, puits, mares, environs, moulins, etc., Fontainebleau, Bourges, , 522 p. (lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata
  • [Loiseau 1970] Jean Loiseau, Le Massif de Fontainebleau, Melun, Moret, Nemours, Malesherbes, Château-Landon, Montereau, Vigot Frères, , 503 p. (lire en ligne Accès limité)
  • [Theurot 2016] Louis-René Theurot, « À la recherche du Briarée », La Voix de la forêt, no 79,‎

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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