Élie Lainé

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Élie Lainé
Biographie
Naissance

Brain-sur-l'AuthionVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
PaysagisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Waddesdon ManorVoir et modifier les données sur Wikidata

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Élie Lainé, né le à Brain-sur-l'Authion[1], en Maine-et-Loire, où il est mort en 1911, est un architecte paysagiste français, principalement connu pour la restauration des jardins du château de Vaux-le-Vicomte, l'aménagement du terrain à Waddesdon Manor et la création de nombreux parcs et jardins pour le roi des Belges Léopold II.

Biographie

Lainé naît en 1829 à Brain-sur-l'Authion, en Maine-et-Loire, d'une famille de petits exploitants agricoles. Il travaille comme jardinier à Angers, avant de s'établir comme architecte paysagiste. Il s'établit en 1879 dans le quartier du Petit-Montrouge, à Paris. En 1898, il retourne dans sa ville natale, où il meurt en 1911 à l'âge de 82 ans[2].

Projets en Angleterre et en France

Son premier projet d'envergure en tant qu'architecte paysagiste est commandité par Ferdinand de Rothschild, dont le manoir de Waddesdon Manor, dans le Buckinghamshire, en Angleterre, est conçu par l'architecte parisien Hippolyte Destailleur. Lainé travaille Waddesdon pendant au moins onze ans, à aménager des sentiers et des terrasses, à planter des arbres matures, et à transformer cette colline sauvage et boueuse en un des plus beaux jardins d'Angleterre.

À Vaux-le-Vicomte, en Seine-et-Marne, Lainé est engagé par le nouveau propriétaire du château, Alfred Sommier, à partir de 1876 pour restaurer les jardins classiques dessinés par André Le Nôtre au xviie siècle. Tandis qu'Hippolyte Destailleur s'occupe de la restauration du château, Lainé travaille sur le parc, qui était à l'abandon depuis de nombreuses années. Il pose des kilomètres de tuyaux afin d'alimenter 20 des grands points d'eau et élève le niveau de tout le jardin d'environ 20 cm afin d'ajouter de la terre végétale fraîche[3]. En 1891, la presse française se réjouit de la restauration complète des jardins, qui ont retrouvé leur éclat d'antan[4].

Lainé travaille également pour d'autres clients en France : à partir de 1881, il aménage le parc du château d'Armainvilliers, en Seine-et-Marne, pour Edmond de Rothschild[5], et conçoit en 1887 le parc du château de Vouzeron, dans le Cher, pour le baron Eugène Roger (1850–1906).

Projets en Belgique

À partir de 1889, Lainé est engagé par le roi Léopold II, sur recommandation de Ferdinand de Rothschild. Parmi les travaux qu'il entreprend pour le souverain, on trouve les jardins néoclassiques du Palais des Colonies (qui abrite désormais le musée royal de l'Afrique centrale), créé pour l'Exposition universelle en 1897 à Tervuren ; le parc de Woluwe de Bruxelles[6] ; le parc du château royal d'Ardenne, le domaine du château royal de Ciergnon et celui de Villers-sur-Lesse, dans le sud de la Belgique. Il produit un plan directeur pour la ville côtière d'Ostende, où le roi passe ses étés, et dessine les parcs et jardins de différentes villas du roi dans le Sud de la France[7]. Son dernier projet connu est le parc de Jenneret, dans les Ardennes, pour le baron Paul de Favereau, ministre des Affaires étrangères, en 1905[8].

Héritage

De nombreux de ses projets sont toujours visibles aujourd'hui, mais très peu de plans et documents de sa main sont parvenus jusqu'à nous. Au début du xxie siècle, son nom a été confondu avec celui de l'architecte vendéen Émile Lainé (1863-1930), qui s'est vu attribuer erronément la paternité de nombreux projets bruxellois[9].

Hommage

Un square de Bruxelles porte son nom[10], en bordure du parc de Forest.

Galerie

Bibliographie

  • Herman Balthazar et Jean Stengers, La Dynastie et la Culture en Belgique, Anvers 1990 ( (ISBN 90-6153-236-1), (ISBN 978-90-6153-236-1)), pp. 180–228.
  • Nathalie de Harlez de Deulin, Parcs et Jardins Historiques de Wallonie, l’Institut royal du Patrimoine wallon, 2008 ( (ISBN 978-2-930466-64-4), (ISBN 2-930466-64-2)), p. 109ff.
  • Piet Lombaerde, en collaboration avec Ronny Gobyn, Léopold II roi-bâtisseur, Gand, 1995 ((OCLC 717862885)).
  • Jill Sinclair, "Looking for Monsieur Lainé", Historic Gardens Review, n°29, pp. 11–15.
  • Edme Sommier, Vaux-le-Vicomte, Notice historique, 1933 ((OCLC 458943191)).

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Elie Lainé » (voir la liste des auteurs).
  1. Acte de naissance à Brain-sur-l'Authion, n° 3, vue 33/210.
  2. (en) Jill Sinclair, "Looking for Monsieur Lainé," Historic Gardens Review, Issue 29, pp. 11-15.
  3. Sinclair, "Looking for Monsieur Lainé," p. 12.
  4. "Manoirs et Châteaux," Le Matin, 14 September 1891, p.1.
  5. Miriam Rothschild, The Rothschild Gardens: A Family's Tribute to Nature, Gaia Books, 2004, p. 136.
  6. Odile De Bruyn, « Léopold II de Belgique « roi jardinier » ou « vandale destructeur » ? : Les réactions aux conséquences sociales et environnementales de l’« haussmannisation » de Bruxelles menée à l’initiative du souverain », dans Aménagement et environnement : Perspectives historiques, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN 978-2-7535-5543-3, lire en ligne), p. 247–259
  7. Sinclair, "Looking for Monsieur Lainé," p. 14.
  8. Nathalie de Harlez de Deulin, Parcs et Jardins Historique de Wallonie, l’Institut royal du Patrimoine wallon, 2008, p. 109.
  9. See for instance Région de Bruxelles-Capitale, Le patrimoine et ses métiers, Mardaga, 2001 ( (ISBN 978-2-87009-780-9)), p. 43.
  10. « Square Lainé – Inventaire du patrimoine architectural », sur monument.heritage.brussels (consulté le )

Liens externes

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